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La honte
des Lucs-sur-Boulogne

Turreau et ...
les colonnes infernales

La neuvième colonne, celle de Cordellier, est celle qui a le plus de crimes sur la conscience. Le nom de chaque paroisse traversée devient synonyme d’abomination.

Les Lucs 150 ans avant Oradour

Lucs sur Boulogne et les colonnes infernales
Et, toujours avec Cordellier, c'est, le 28 février 1794, le drame, la honte, la plus grande parmi toutes la honte des Lucs-de-Boulogne, non loin de Legé.
Hommes, femmes et enfants ont cherché refuge dans la vénérable église Notre-Dame. aussi modeste qu'une chapelle, située au Petit-Luc, dans un tenare paysage. L'église est bien trop petite pour les contenir tous; ils sont près de six cents. Beaucoup se sont tassés autour du sanctuaire, n'essayant même plus de se cacher dans les fourrés du tertre voisin.
L'arrivée, soudain, des Bleus, et le massacre. Sabres, baïonnettes, pics, crosses, souliers, frappent partout avec fureur, égorgent, éventrent, écrasent ; puis, d'une hauteur proche, le tir de canons fait s'écrouler l'église sur les suppliciés.
Quatre-cent-cinquante-huit noms sont connus, parmi lesquels ceux de cent-dix enfants de moins de sept ans. Ils sont inscrits sur les murs de l'église actuelle, élevée sur les plans de la précédente. On y voit des familles entières : M. et Mme Renaud, par exemple, et leurs cinq enfants, de dix-sept, quinze, douze, six et quatre ans ; ou M. et Mme Métaireau et leurs sept enfants, de vingt-et-un, treize, dix, sept, six ans, de quinze mois, de quinze jours. D'autres et d'autres encore...

Une timide prise de conscience

Timidement, quelques municipalités républicaines commencent à réagir : Fontenay-le-Peuple (ci-devant Fontenay-le-Comte), Les Sables-d'Olonne, Luçon, s'indignent auprès de la Convention des tueries dont même les patriotes sont victimes. Il faut dire en effet que nul n'échappait, en général, à la fureur des Colonnes.
Des maires se portant au devant des tueurs furent souvent massacrés, quelquefois même après leur avoir offert des vivres pour essayer de les amadouer. A une réclamation des deputés du Maine-et-Loire, le représentant Bourbotte avait répondu « que les maisons des patriotes étant toujours devenues des repaires de brigands, devaient ètre détruites puisque l'intérêt public le commandait.
Et rappelons l'ordre du jour de Grignon : « Je sais qu'il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays, c'est égal, nous devons tout sacrifier ”.
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Offres de service

Fils de notaire, Étienne Cordellier de La Noue est
né en Brie en 1767. Cet ancien soldat prend part à la prise de la Bastille et entre dans la garde nationale parisienne en 1789, avant de devenir officier dans un bataillon de volontaires de Seine-et-Marne en 1792.
À l’armée des Ardennes jusqu’en septembre 1793,
Cordellier-Delanoue est envoyé en Vendée lors de la virée de Galerne. Il bénéficie de toute la confiance de Turreau lors de la répression menée en 1794.
Emprisonné en mai, il est amnistié en juillet 1795.
Écarté de tout commandement, Cordellier propose tour à tour, sans honte et d’ailleurs en vain, ses services à Napoléon, Louis XVIII et Louis-Philippe. Il
meurt à Paris en juillet 1845.